Aujourd’hui nous allons parler de deux types de consommation du cannabis. Il s’agit du vaporisateur et du dabber. Ces deux appareils ont chacun une fonction différente puisqu’ils permettent de consommer des produits finis distincts. Bien qu’avec le premier il soit possible de vaporiser des extractions, les fleurs y sont en général davantage utilisées. Pour ce qui est du dabber il va pouvoir chauffer uniquement les extractions, principalement du rosin. Nous allons vous décrire ces deux modes de consommation aux finalités différentes mais proposant les méthodes les plus saines pour utiliser le cannabis sous toutes ses formes.
Liste du contenu de l'article
- Origines et fonctions de la Vaporisation vs. Dabbing
- Le vaporisateur
- El dabber
- Utiliser les dispositifs pour vaporiser
- Utiliser un vaporisateur
- Utiliser un dabber
- Effets en consommant par vaporisation et dabbing
- Avantages et inconvénients de l'utilisation d'un vaporisateur/dabber
- Nettoyage de vaporisateurs et dabbers
- Conclusion sur la vaporisation vs. dabbing
Origines et fonctionnalités du vaporisateur et du dabber
Le vaporisateur
Vous avez probablement entendu parler du Volcano, le célèbre vaporisateur de salon qui domine le marché depuis sa sortie il y a une vingtaine d’années. Ce dernier, bien qu’il ne fut pas le premier appareil électronique à permettre la vaporisation, a popularisé la consommation de cannabis puisqu’il proposait un mode plus sain. Le fait de vaporiser des plantes est bien plus ancien que cet appareil et remonte aux Hookas, ou shishas, utilisant du charbon il y a déjà plus de 15 siècles. C’est à Amsterdam que Bill « Eagle » Amato a été l’un des premiers à reprendre le principe en créant un vaporisateur se servant d’une résistance chauffante et de tubes en verre disposés sur un gros baril. Il a par la suite rendu plus accessible ce moyen de consommation en créant le « Shake and Vape », de la taille d’une pipe et nécessitant un briquet. Le BC vaporizer a ensuite repris le principe de remplir un ballon en verre de vapeur mais en utilisant cette fois l’électricité et devenant ainsi le premier vaporisateur électronique. Une plaque métallique va chauffer la matière végétale en contact direct, ce qu’on appelle la conduction. Vient ensuite l’indétrônable Volcano, suivi par une multitude de vaporisateurs, notamment les portables qui apportent encore plus de flexibilité puisqu’ils sont en version poche.
Le fait de vaporiser permet d’éviter la combustion du cannabis qui détériore certains principes actifs et terpènes et génère des substances nocives pour notre santé. Là où un joint va fournir environ 10-20 % de ses principes actifs, la vaporisation permet de bénéficier de 80-95% des cannabinoïdes présents dans votre fleur. La puissance et l’efficacité sont décuplées.
Le dabber
Avec l’arrivée en force des extractions de cannabis, permettant de ne garder que la résine contenue dans les trichomes où se trouvent tous les cannabinoïdes, il a également fallu trouver un moyen de consommation aussi sain qu’un vaporisateur. Certains le permettent, en utilisant un autre type de foyer chauffant pour y placer une autre forme de produit que les fleurs. Mais les puristes ont créé un mini bong parfaitement adapté aux extractions en tout genre pour sublimer ces produits et les consommer de la meilleure manière qu’il soit. Se crée alors une explosion de terpènes, à condition de savoir dompter l’animal !
L’origine du dab découle du haschisch, qui est produit depuis des milliers d’années dans différentes parties du monde. Celui-ci s’est popularisé en Europe dès le 18ème siècle, ont suivi les teintures de cannabis puis le BHO (extraction faite à l’aide de gaz butane) dans les années 70. Mais cette technique, en plus de créer un produit pas entièrement propre, est risquée et de nombreux labos ont carrément explosé ! D’autres solvants permettent de faciliter l’extraction de la résine des fleurs mais ces derniers temps c’est le goût et la sécurité qui priment. Les « hash makers » d’aujourd’hui se penchent plutôt vers de l’ice-o-lator ou bien du rosin. Le premier va utiliser de l’eau glacée pour détacher les trichomes de la matière végétale puis la passer dans différents filtres spéciaux avant de faire sécher la matière. Le deuxième s’obtient en pressant à une température déterminée les fleurs fraîchement coupées, sèches ou bien même l’ice-o-lator selon le résultat recherché. C’est le produit le plus raffiné venant du cannabis. Le pus cher aussi...
Comment utiliser le vaporisateur ou le dabber ?
Le vaporisateur
Le principe est simple, nous plaçons une petite quantité de fleurs sèches effritées dans un foyer qui va chauffer la matière végétale jusqu’à ce qu’elle crée de la vapeur. Les molécules contenues dans la plante commencent à s’évaporer à partir de 157°C et jusqu’à 220°C. En principe, tous les appareils destinés à cette fonction permettent de régler la température, celle-ci fera évaporer certaines molécules selon son degré. Le consommateur peut donc choisir selon ses besoins les différents effets que chaque molécule procure. Nous verrons cela plus en détail ci-dessous. C’est une excellente première approche pour avoir un aperçu du véritable goût de votre fleur, nous qui sommes si habitués aux joints/tabac en Europe !
Le dabber
Le dabber, ou dab rig, est un objet en verre qui pourrait ressembler à un bong de taille réduite. Il est rempli d’une petite quantité d’eau et va s’équiper de différentes parties. Le concentré de cannabis va être placé dans un petit réceptacle appelé « banger » ou « nail » après que ce dernier ait été chauffé à l’aide d’une torche (il existe également des dabbers électroniques qui ne requièrent pas de flamme, à l’instar du célèbre Puffco).
Afin de s’assurer de la bonne température, les plus équipés vont placer un thermomètre au-dessous qui va mesurer avec un laser. Auparavant une petite quantité, entre 0,1 et 0,3 en général, est prélevée avec un « tool » ayant l’apparence d’un stylet métallique et qui va venir déposer la substance dans le réceptacle chauffé. En entrant en contact avec le verre chaud, les cannabinoïdes vont s’évaporer, l’usager va pouvoir aspirer cette vapeur par le bec de l’appareil. Un dôme peut être utilisé pour éviter le risque de brûlure au contact du nail.
Quels sont les effets en consommant via ces appareils ?
Il faut savoir qu’à partir du moment où la matière entre en combustion, de nombreux cannabinoïdes vont être détruits, il n’en reste en moyenne qu’environ 20 % contre 80 % en vaporisant. Cette méthode de consommation crée en plus des produits toxiques, notamment le monoxyde de carbone. C’est ce que va empêcher la vaporisation. En conséquence, l’ensemble des molécules étant préservées, l’effet à la consommation va être plus prononcé et actif plus rapidement que pour une même quantité qui serait fumée. C’est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit d’extractions où le taux de THC est plus élevé que les fleurs entières.
Comme nous l’expliquions, certaines molécules se libèrent à une température variable. Chaque principe actif aura une fonction particulière au niveau médicinal et cela participera à l’effet général sur le consommateur. Dans le tableau joint à l’article, retrouvez à quelle température s’évaporent les principaux cannabinoïdes et leur fonction.
Attention toutefois, si votre tolérance au cannabis est faible, préférez la méthode du « low temp » (ou température basse) en utilisant un dabber. N’ayant recours qu’aux concentrés de cannabis, ce mode de consommation exacerbe les effets, y compris les effets non désirés comme la paranoïa, l’anxiété ou encore la nausée.
Avantages et inconvénients de l’utilisation d’un vaporisateur/dabber
La vaporisation, qu’elle soit par le biais d’un dabber ou d’un vaporisateur, offre de nombreux avantages et ils vont principalement être au niveau de la santé. En effet, en vaporisant vous n’absorbez pas d’éléments toxiques et le réglage de la température permet de maîtriser l’effet recherché. Par ailleurs, le goût véritable de la plante est préservé au maximum et parfois même exacerbé s’il s’agit de rosin vaporisé à température parfaite. Un régal pour ceux pour qui la dégustation des terpènes de notre plante favorite est primordiale. Enfin, ces modes de consommation permettent plus de discrétion, notamment au niveau de l’odeur qui est très volatile et ne s’incruste pas dans les tissus. Pas de fumée ni de cendre qui amènent de la poussière en intérieur, ce n’est pas négligeable.
Les désavantages de cette méthode peuvent paraître futiles mais il convient tout de même d’en parler. Tout d’abord, le nettoyage de ces appareils peut paraître fastidieux pour certains. Il y a également un certain temps de préparation qui peut être plus ou moins long, mais pas beaucoup plus que lorsqu’on roule un joint ! Les vaporisateurs portables doivent être régulièrement chargés, mais si l’habitude est prise elle n’est pas plus compliquée que de recharger sont téléphone portable. Pour finir, vaporiser a un coût. En moyenne les vaporisateurs de qualité vont d’une petite centaine d’euros jusqu’à 400€. Pour ce qui est des dab rig et de tous leurs accessoires, ils peuvent atteindre des sommes astronomiques si on prend en compte que certaines pièces soufflées artisanalement sont uniques et très cotées, elles peuvent même prendre de la valeur avec le temps. Tous ces éléments sont de plus très fragiles et doivent souvent être transportés dans des « cases » adaptées qui prennent pas mal de place. Oubliez donc la discrétion dans ce cas.
Globalement les bénéfices de la vaporisation prennent le dessus sur les petits désagréments compte tenu que c’est de votre santé dont il s’agit !
Comment entretenir un vaporisateur et un dabber ?
Au bout d’un certain nombre d’utilisations, les vaporisateurs et dabbers ont tendance à s’encrasser et à laisser un goût désagréable. Il faut les nettoyer en moyenne au moins une fois par semaine pour les vaporisateurs, portables ou non, et de préférence après chaque utilisation pour les dabbers, sachant qu’en général il suffit de récurer simplement le nail.
Pour entretenir et prolonger la durée de vie de vos appareils, il va falloir vous munir essentiellement d’alcool à 90°. C’est en effet le meilleur moyen de dissoudre les restes de plantes ou de résine collés aux parois. Chaque élément qui va participer directement à la vaporisation de la matière est amovible et permet d’être manipulé ou même plongé dans de l’alcool. Les cotons-tiges imbibés d’alcool permettent de frotter les recoins. Pour ce qui est des vaporisateur portables, une tige en fibre souple peut nettoyer le conduit.
Conclusion sur la vaporisation du cannabis
Nous ne saurions vous conseiller lequel d’entre les deux utiliser, le mieux est de pouvoir tester le vaporisateur ainsi que le dabber, ensuite ce sera vos goûts personnels (et un peu votre budget) qui décideront. En tous les cas, la vaporisation en général est la meilleure méthode de consommation du cannabis selon nous. Les substances sont plus goûtues, plus saines et il y a moins de gaspillage des principes actifs et donc une quantité utilisée légèrement inférieure, ce qui suppose une certaine économie sur le long terme.
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