Le mercredi 28 juin passé, le parlement catalan a approuvé une nouvelle loi qui régule le fonctionnement des CSC (Clubs Sociaux de Cannabis) grâce à la ILP (Initiative Populaire de Législation) présentée par le groupe La Rosa Verda et appuyée par plus de 5000 signatures. Ce nouvel avancement régulateur apporte, enfin, un peu de lumière au fonctionnement de ces clubs de fumeurs de cannabis, qui jusqu'à présent ont fonctionné sans réelle norme et qui ont été victimes à plusieurs reprises d'opérations policières, ayant fermés de nombreux locaux et mettant en route des démarches judiciaires contre certains des travailleurs de ces associations de consommateurs.
Réglementation du cannabis au Parlement Catalan
Le 28 juin, à travers l'ILP présentée par Rosa Verda, la chambre catalane a soumis au vote la proposition de loi des Associations de Personnes Consommatrices de Cannabis, obtenant tous les votes en faveur, sauf celui du PPC (Parti Populaire en Catalogne) qui s'est opposé, et celui du député Germà Gordó qui s'est abstenu, la loi a donc été approuvée.
Première Loi Européenne qui régule les CSC
Grâce à l'approbation de cette nouvelle loi, pionnière dans toute l'Europe, les normes pour la mise en place, l'organisation et le fonctionnement des associations de consommateurs de cannabis ont été stipulées.
La nouvelle loi stipule donc que les membres des Clubs Cannabiques doivent être majeurs (18 ans) et être inscrits dans un livre de registres pour pouvoir comptabiliser les quantités de cannabis achetées par chacun ainsi que la date dudit achat.
Cette loi stipule également des protocoles de contrôle d'hygiène et sanitaire des activités, ainsi que la prévention des risques. Ce point est surtout important puisque c'est la raison pour laquelle le TC (Tribunal Constitutionnel) a suspendu la loi florale qui régulait la consommation et la location des clubs à Navarre en 2015, étant donné que l’État a engagé des compétences sur la législation pénale, la sécurité publique et la santé.
Le futur de la loi Catalane sur les Clubs Cannabiques
Chez SantYerbasi, nous avons pris contact avec un cabinet d'avocats spécialisés dans le pénal et ils nous ont informé que, bien que la loi a été approuvée hier par le parlement, elle peut tout de même être encore rejetée par un parti politique.
Plus de régulation pour un meilleur contrôle
Une position intéressante est celle adoptée par la députée des Citoyens (Noemí de la Calle) qui partage le contenu de la loi, même s'il existe toujours la frustration par rapport à une légalisation du cannabis au niveau national.
Raül Moreno (député socialiste) remarque que la mission de cette loi n'est autre que de réguler quelque-chose de déjà existant avec l'unique fin d'offrir une plus grande sécurité aux consommateurs de cannabis.
Le Parti Populaire contre
Comme à peu près tout dans la vie, il existe aussi des détracteurs, comme c'est le cas du député du PP Alberto Villagrasa qui a condamné le fait que cette loi essaye de réguler la consommation de drogues, et cela n'est pas accepté.
L'échec de la guerre contre les drogues
Dans tous les cas, ce qui ressort avec l'approbation de cette loi (et de celle d'autres qui font avancer la légalisation du cannabis dans le monde) est la fin de la guerre contre les drogues, qui ne nous a amené qu'à gaspiller une grande partie du Trésor Public en plus d'une plus de favoriser une alimentation des substances dans le marché noir, ce qui est un grave préjudice pour le consommateur.
Chez SantYerbasi nous espérons que cela est un point de départ sur lequel se construira un nouveau futur pour le cannabis, dans lequel les utilisateurs pourront cultiver et consommer cette substance sans peur d'être condamnés ni marginalisés. Pour le moment, c'est une petite avancée de la normalisation que nous acclamons haut et fort. Bonnes dégustations à tous-tes!
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