Désinfecter une chambre de culture, surtout si nous souffrons d’une infection pendant le cycle final, est quelque chose que tout cultivateur devrait faire. Si nous ne réalisons pas cette tâche, les traces de l’infection pourraient perdurer dans la pièce, affectant les futures récoltes que nous pouvons y cultiver.

Pourquoi désinfecter une chambre de culture

Les infections qui affectent le cannabis s’alimentent non seulement des plantes, selon l’infection dont nous souffrons, mais il se peut qu’elles persistent dans l’espace de culture sous forme embryonnaire, attendant que le cultivateur repeuple la salle avec de nouvelles plantes.
Dans la majorité des cas, surtout dans ceux où le cultivateur réutilise le même substrat (que ce soit fibre de coco, terreau, billes d’argile ou de la laine de roche), les infections laissent souvent des œufs dedans, qui écloront lorsque les conditions seront favorables. Dans des cas où l’infection est le produit d’un champignon, nous pouvons également être affectés, du fait qu’il peut rester dans l’environnement de culture jusqu’à 3-4 semaines.

Comment désinfecter une culture

Le principe de base lorsque nous cultivons en intérieur est l’hygiène. Cela est démontré par des cultivateurs qui réalisent des nettoyages périodiquement et qui ont en général moins de problèmes d’infection que d’autres. Chez Sant Yerbasi nous recommandons donc énergiquement de maintenir notre pièce propre (pas seulement pendant la culture mais aussi entre la récolte et la replantation).
Il faut tenir en compte que le « foyer d’infection » principal est généralement le substrat et les pots, mais il faut aussi prêter une attention spéciale au sol et aux parois de notre zone de culture pour nous assurer que tout est parfaitement propre avant d’introduire de nouvelles plantes.

Desinfecter

Le substrat

Si lors de notre dernière culture nous avons souffert d’une infection, surtout si elle a affecté le substrat, il est très important de ne pas réutiliser ledit substrat dans la culture suivante et d’acheter un nouveau substrat. Si pour quelque raison nous sommes obligés d’utiliser le même substrat, il est important de le déparasiter avant de l’utiliser de nouveau. Dans un article antérieur nous parlions de réutiliser le substrat pour la culture. Nous en recommandons sa lecture pour savoir comment agir dans ces cas-là et ne pas subir les conséquences d’une nouvelle infection dans notre culture.

Le sol

Le sol de la chambre de culture est un point très important à tenir en compte, un sol propre nous permet non seulement de nous déplacer avec plus de facilité dans la culture mais de plus nous libérera de problèmes dérivés d’infections (la poudre contient souvent de grandes quantités d’acariens, très nocifs pour nos plantes). L’une des meilleures options que nous avons est de balayer puis de nettoyer le sol de la culture régulièrement pour éviter l’accumulation de saleté. Pour cela nous pouvons utiliser une solution avec une petite quantité de détergent pour sols qui garde l’environnement désinfecté.

Murs et plafond

Bien que de nombreux cultivateurs se préoccupent en général de maintenir l’espace de culture propre, il n’est pas habituel qu’ils nettoient les murs et le plafond de la zone. Il est surtout important de le faire dans des cas où du film réflecteur est utilisé pour couvrir les murs. Dans ces cas-là, il est recommandé de retirer le film pour nettoyer derrière. Dans les cas où il y a eu des infections, il est très commun qu’elles aillent se cacher derrière le film, s’enfuyant face aux actions de lutte contre l’infection de la part du cultivateur.
Pour cette partie, nous recommandons d’utiliser le même type de solution que celle pour le sol, mais en l’appliquant avec une éponge qui permettra de frotter et imprégner les murs avec le désinfectant.

Désinfecter une chambre de culture

Une fois réalisées les tâches d’hygiène mentionnées précédemment, il est important de vérifier que rien n’échappe à la désinfection. Pour cela nous pouvons utiliser les pompes anti-insectes type Massó Stopa. Ces produits doivent simplement être placés dans la zone de culture (avec l’intraction/extraction éteinte) et actionnés. Une fois la pompe enclenchée, le produit sera réparti dans toute la pièce de culture et éliminera toutes traces d’infection qui pourrait exister. Passées 24 heures, nous pouvons réactiver la circulation d’air et nettoyer les restes du produit dans la chambre.

Prévenir l’apparition d’infections

Jusqu’à présent, nous avons parlé de comment désinfecter une chambre de culture en cas d’infections, mais que faut-il faire pour prévenir l’apparition de nouvelles infections dans l’espace de culture ?
La première chose à faire, et la plus importante, est de maintenir l’espace propre comme nous l’avons dit. Cela dit, un autre point important, surtout pour les cultivateurs qui travaillent avec des boutures produites par d’autres personnes, est de n’introduire aucune plante dans notre culture qui ait des marques d’infection (la personne qui nous les donne devrait aussi nous dire si elle les a déjà pulvérisées avec un produit). Pour les infectées, le mieux est de les garder dans autre espace, comme en quarantaine, où nous leur appliquerons le produit nécessaire pour éliminer l’infection jusqu’à ce que nous constations l’éradication complète de celle-ci. Une fois éliminée, nous pouvons les placer dans le nouvel emplacement.
Un autre conseil est d’utiliser des filtres à pollen pour l’entrée d’air de notre culture. Ces filtres freinent non seulement l’entrée de particules nocives pour notre culture mais sont aussi un bon outil pour prévenir l’entrée d’insectes (dans le cas de la sortie d’air, il n’y a pas besoin d’agir puisqu’il devrait y avoir un filtre à odeur dans toutes les cultures qui empêche la sortie d’odeur en même temps que l’entrée d’insectes pendant que l’extraction est éteinte).
Bien qu’un bon filtre à pollen peut nous libérer de problèmes d’insectes, comment pouvons-nous prévenir l’apparition de champignons ? Chez SantYerbasi nous disposons de différents mécanismes qui préviennent et éradiquent l’apparition de champignons dans la culture. Parmi eux, les plus efficaces sont les lampes UV (avec lumière ultraviolette). Il existe deux types d’utilisation :

Manuelle: en utilisant le CleanLight Hobby Unit pour éclairer les plantes pendant 5 minutes chaque jour, nous pouvons prévenir l’apparition de tout type de champignon nocif.

Automatique: en utilisant le même type de lampe UV, le CleanLight Air se charge automatiquement de nettoyer tout l’air de la zone de culture en le faisant circuler en lui puis en le libérant de nouveau dans le milieu.

Autre bonne solution, bien qu’elle ne soit pas optimale de notre point de vue, sont les générateurs d’ozone. Les ozonisateurs libèrent de l’O3 dans l’air, le stérilisant, pour un prix inférieur aux lampes UV. Ca a l’air génial non? Le problème dans l’utilisation de ces appareils dans la chambre de culture est le risque que nous prenons d’intoxiquer nos plantes avec un excès d’ozone. C’est pour cela que si nous choisissons cette option, il est recommandé de bien contrôler la quantité d’ozone que nous libérons dans l’air pour ne pas provoquer de dommages irrémédiables sur nos plantes.

Application phytosanitaires

Application de produits phytosanitaires

Nous voulons rappeler que, bien que les milieux de culture soient propres, il peut toujours y avoir une infection lorsque nous sommes en train de travailler avec des plantes. Chez SantYerbasi nous recommandons d’utiliser des produits phytosanitaires de manière préventive pour que le problème n’ait pas lieu, et s’il a lieu cela nous permettra de mieux le contrôler. Dans ce cas et dans beaucoup d’autres, il est mieux d’agir de manière préventive et de ne pas attendre que l’infection se développe (moment où leur résistance sera supérieure ainsi que les dommages causés sur les plantes). Aujourd’hui il existe de nombreux produits 100% efficaces d’origine biologique, spécifiques pour chaque type d’infection.

Acaricides: Les acaricides sont spécialement développés pour contrôler et éliminer des infections d’acariens comme l’araignée rouge (typique des cultures avec des températures hautes et peu d’humidité). Parmi tous ceux disponibles, nous recommandons: SMC Spidermite Control, Insektu Black Rain et Oleatbio CCK pour sa plus grande efficacité.

Insecticides: Les insecticides à large spectre contrôlent en général les infections comme la mouche blanche, les thrips, la cochenille… Si nous détectons la présence de piqûres d’insecte sur les feuilles, il est très recommandé d’agir rapidement avec des produits comme le Bioleat CCK, le Tec-Fort ou le Kenpyr, en les pulvérisant 1-2 fois par semaine jusqu’à éradiquer l’infection.

Fongicides: Les champignons sont l’un des problèmes majeurs dans la culture. Non seulement ils se propagent rapidement, mais ils rasent tout sur leur passage, ruinant la récolte au complet. Il existe différents types de champignons, le traitement à suivre dépend beaucoup de chacun. En cas d’infection d’oïdium, il est recommandé d’utiliser régulièrement des produits comme Oidioprot, CannaCure ou Oidy, tous les 2-3 jours jusqu’à ce que l’infection ait disparu. Si le champignon en question est du botrytis (ou pourriture grise), il existe un produit appelé Botryprot qui est d’une grande aide pour freiner son développement. Dans tous les cas, le délai de sécurité de ces produits jusqu’à la récolte est en général de 10 jours. S’il arrive que nos plantes soient à moins d’une semaine de la récolte, il est mieux d’utiliser des produits comme le PM Wash qui n’a aucun délai de sécurité et ne laisse aucune trace, éliminant au complet les restes de champignons. Pour la dissolution des produits cités (sauf le PM Wash qui doit être appliqué sans être dilué), nous recommandons d’utiliser une eau de qualité (eau osmosée ou de minéralisation faible type Bezoya). L’efficacité du produit peut être atténuée dans les cas où le mélange est fait dans de l’eau dure, ou avec beaucoup de chlore.

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